27.4.10
24.4.10
23.4.10
"Deuils" série
"recroquevillé dans sa chaise
conçue sur mesure
le regard errant
totalement impuissant
elle le nourrit en lui parlant
les mots volent dans le vide
du corps déjà parti
le cerveau somnolent
parfois une impression de présence
un petit hum de contentement
malgré les cellules brûlées
elle respire
en le préférant
mort"
19.4.10
Extrait E-Newsletter 2008 "Centre for Natural Burial"
"Cemetery Development (Japan): With natural burial grounds becoming increasingly popular among people wanting to "return to nature" after they die, a new ecologically friendly woodland burial ground was opened near Tokyo this autumn. Situated in a quiet, hilly area in Sodegaura, Chiba Prefecture, about a one-hour drive from central Tokyo, the Soto sect Shinkoji temple opened the burial ground after clearing about 10,000 square meters of land in its compound.Located about 80 meters above sea level, the area, which is covered with lawns and planted with saplings of cherry and camphor trees, has a tranquil atmosphere."This burial ground enabled us to meet the needs of those wishing to be laid to rest in nature," temple priest Kazuyuki Okamoto said. "At the same time, we can pass on satoyama [forests close to human settlements] with a balanced ecosystem to future generations."A tombstone, measuring 18 centimeters by 18 centimeters, and five centimeters thick, can be inscribed with the owner’s name and placed in the plot.The cost is 700,000 yen per person, and plots can accommodate couples or even an entire family. When two or more persons are buried in a plot, 400,000 yen is charged for each additional person buried there. The temple plans to make 140 plots available.The temple and those signing a contract to be buried in the grounds will plant trees every year in the cemetery. About 100 species of trees, mainly those indigenous to the region, such as the yamazakura cherry tree, the mitsubatsutsuji azalea and the shirakashi oak, will be planted in the grounds. The temple plans to tend to the trees indefinitely.A number of natural burial options have become available in recent years, including two popular "cherry burial grounds" in Tokyo, where ashes are buried under cherry trees."
16.4.10
Oubli
10.4.10
Mexique, 1996
La mémoire des morts a-t-elle besoin de lieux...
La mémoire du mort existe grâce au souvenir qu’il laisse dans la mémoire du vivant. La mémoire du mort existe grâce à la culture dont il a fait partie, et toutes les sociétés ont des façons de se remémorer leurs morts. Par des messes, des rituels de commémorations, des lieux de souvenirs, des cimetières, des monuments, des offrandes, etc. Mais pas tous les morts ne survivront dans la mémoire des vivants. Souvent il en dépendra de son statut social dans la société ou de ce qu’il aura accompli de son vivant, certains seront glorifiés, leur mémoire sera inscrite à perpétuité dans un objet funéraire somptueux, monumental, mausoléen alors que d’autres seront marginalisés, pour un grand nombre la mémoire alors indifférenciée sera oubliée, enfouie dans une concession temporaire ou une fosse commune... Si l’on considère les nécropoles occidentales comme lieu où s’inscrit la mémoire des morts, « le cimetière reste avant tout un lieu ou foisonne des symboles laïques, religieux, politique, où les dépouilles demeurent, sur le plan du discours, à la merci des survivants et de leurs fantasmes »; « Ces mots, ces signes, ces images, ces symboles sont là pour faire du bruit au cœur du silence de la mort (…) » ( Louis-Vincent Thomas « La société de conservation»Études sémiologique des cimetières d’Occident, Payot, 1978, p9)