funeste (adj.)
1.qui porte, entraîne le malheur, la mort.
ÉTYMOLOGIE
Lat. funestus, de même radical que funus, funérailles, et qui signifie proprement souillé par la mort.
Le littré (1880)
1. Qui porte malheur et désolation avec soi.
• Et c'est toujours prudence, en un péril funeste, D'offrir une moitié pour conserver le reste (CORN.Toison d'or, I, 2)
• Et par un coup funeste Andromaque m'arrache un coeur qu'elle déteste (RAC. Andr. IV, 5)
• Mais qui rend à vos yeux cet hymen si funeste ? (RAC. Bérén. I, 3)
Le coup funeste, le coup qui donne la mort.
• Cet homme qui, à l'exemple de sa famille, cultivait les lettres et les armes et dont l'esprit égalait la valeur, reçoit le coup funeste qu'il avait tant cherché (VOLT. Mél. litt. Élog. fun. offic.)
Funeste à. Ce jour m'est bien funeste.
• Combien il en paraît [d'hommes] dans l'histoire, à qui leur audace a été funeste ! (BOSSUET Reine d'Anglet.)
• Je voudrais des chrétiens voir l'heureuse contrée, Quitter ce lieu funeste à mon âme égarée (VOLT.Zaïre, V, 3)
2. Triste et douloureux. Je fis les plus funestes réflexions.
• Si les devoirs de la nature nous appellent auprès de nos parents quand ils meurent, nous nous retirons d'auprès d'eux quand ils sont morts, afin de nous épargner ce funeste spectacle (CORN. Exam. d'Oed.)
• Et quoique mon courage Se fit de ce complot une funeste image (RAC. Andr. V, 3)
• Et qu'est-ce que sa vue a pour vous de funeste ? (RAC. Andr. II, 1)
• Vous verrai-je toujours, renonçant à la vie, Faire de votre mort les funestes apprêts ? (RAC. Phèdre, I, 3)
• Quittez, quittez, seigneur, ce funeste langage (RAC. Andr. II, 2)